le logement en crise


La Fondation Abbé Pierre a interpellé mardi dernier  le gouvernement, accusé de ne pas en faire assez pour remédier à la crise du logement qui touche désormais selon elle un Français sur huit.

Selon son 16e rapport annuel, plus de 8 millions de personnes sont concernées à des degrés divers, dont plus de 3,6 millions sont mal logées voire sans domicile. Parmi elles, des ménages jusqu'à présent épargnés, y compris des propriétaires.*

La Fondation Abbé Pierre rappelle qu'"il faudrait produire environ 500.000 logements par an pendant plusieurs années" pour absorber la demande, alors que le nombre de mises en chantier globales ne cesse de diminuer depuis 2007 (environ 350.000 en 2010 contre 435.000 en 2007).


Elle lance le débat avec un chapelet de propositions :
- produire massivement sans délai,
- maîtriser les prix via un encadrement des loyers de relocation,
- ou encore renforcer la loi SRU, qui impose un quota de 20% de logements sociaux aux communes de plus de 3.500 habitants.

Commentaires

  1. La question du logement nécessite une réflexion plus profonde qu'une simple déclaration formelle fût-elle formulée par une association caritative respectable.
    Le chiffre de 500.000 logements à construire par an en France est à mettre en parallèle avec celui des 36.000 communes de notre pays.
    Là se trouve à faire un choix politique tout d'abord sur la répartition des habitants dans notre territoire et la politique de développement qui s'y rattache; un rapide calcul : si l'on divise le chiffre de 5000.000 par 20.000 qui représente une moyenne honnête de communes susceptibles d'accueillir une population donnée,on obtient le chiffre de 25 logements.Ce nombre peut-être converti en partie en terme de locataires car bon nombre de communes de notre territoire se sont énormément dépeuplées au fil du temps et par conséquent un nombre élevé de logements vacants peuvent être disponibles. Cela vaut d'ailleurs également pour les grandes villes qui ont vues leur population intra-muros se réduire considérablement.
    En termes plus concret, préfère-t-on des logements dits sociaux qui ressemblent à des cages à lapin en périphérie des villes, dans des zones la plupart du temps insalubres et abandonnées par les services publics, ou une réactivation positive de l'ensemble du territoire par l'installation de milliers de nouveaux venus ?
    Cela sous entends une autre réflexion qui est celle de l'emploi.
    Former ou non des gens autonomes et responsables, dont la conscience serait suffisamment ouverte pour privilégier la qualité des rencontres humaines plutôt que l'accumulation obsessionnelle du profit personnel,la richesse d'un savoir plutôt que d'un avoir, une envie de vivre dans un espace partagé aussi vaste et vivant que possible plutôt qu'un enfermement sécuritaire individualisé (lire la loi Loppsi 2, c'est édifiant !)
    Ce qui nous amène naturellement à la question économique qui induit nécessairement celle de notre rapport à l'argent.
    Si nous considérons l'argent comme un outil d'échange et non pas comme un outil de pouvoir, nous pouvons mettre en place un système commun d'échange de savoir et de service où l'argent n'a pas lieu d'être.
    Notre plus grande dépendance à l'argent est notre dépendance énergétique sous toutes ses formes,air, eau ,terre, feu.
    Cela nous donne quelques bonnes pistes pour travailler à construire un monde attentif à son milieu et sensible à la qualité du bonheur partagé entre le plus grand nombre d'humains.
    Bises à vous
    Fraternellement vôtre
    Emlo

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