Plus d'austérité, plus d'inégalités !

Le plan d'austérité qui vient d'être annoncé par le Premier ministre va encore aggraver l'injustice sociale. Le gouvernement met l'accent sur la contribution exceptionnelle sur les hauts revenus.
Regardons de plus près qui sera touché et ce que cela rapportera !

Cette mesure ne devrait concerner que dix mille personnes pour 200 millions d'euros, une goutte d'eau sur les 11 milliards d'économies qui vont être infligés. De plus, elle ne touchera que les ménages dont le revenu dépasse 500 000 euros par part, soit pour un couple avec deux enfants  125 000 euros par mois, plus de 110 fois le Smic ! Et encore la surtaxe de 3 % ne concernera que les sommes gagnées au-delà de cette somme, c'est-à-dire 0,8 % de leur revenu.

A l'inverse, la hausse des taxes sur les complémentaires santé - qui frappent surtout les contrats solidaires - doit rapporter 1,1 milliards d'euros, qui vont être payés par tous les ménages via les cotisations à leur mutuelle.

De même, par le biais de la  CSG,  les sommes perçues par les personnes en congé parental (qui comptent rarement parmi les très riches) seront réduites de 1.1 milliards d'euros !

Quant à la hausse du forfait social sur l'intéressement et la participation, elle va frapper tous les salariés qui en bénéficient et rapportera 400 millions d'euros, deux fois ce qu'il est demandé aux plus riches.

Enfin, l'alourdissement de la fiscalité sur le tabac, l'alcool et les boissons sucrées - pour un milliard d'euros - frappe là encore plus fortement les familles modestes.

La fin de l'abattement pour durée de détention sur les plus-values immobilières qui devrait rapporter 2.2 milliards d'euros et la nouvelle hausse des prélèvements de 1,2 % sur les revenus du capital,  frappera tous les revenus de l'épargne, et notamment ceux des classes moyennes - Plans d'épargne logement, contrats d' assurance-vie… - dont il est attendu 1,3 milliards.

Quant aux entreprises, qui pourraient payer 1,5 milliards d'impôts en plus, du fait de la limitation du droit à reporter les déficits des années passées, cette mesure frappera aussi bien les PME que les grands groupes.


Ainsi sur onze milliards de coupes budgétaires qui deviennent définitives, les riches ne donneront que moins de 10 % ! Et encore à titre provisoire, « exceptionnel » dit François Fillon. Rien n’est demandé aux banques en dépit des superprofits de près de 21 milliards réalisés l’an passé. Rien n’est demandé aux grands groupes du CAC 40 !

Commentaires

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Je ne comprends rien à cette logique-là !

Et ça continue, encore et encore (des soutiens)

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