UNE VICTOIRE CONTRE LA PEINE DE MORT

MUMIA ABU JAMAL NE SERA PAS EXECUTE.
La bonne  nouvelle est tombée ce matin. Après 30 ans passés dans les couloirs de la mort, le journaliste Mumia Abu Jamal ne sera pas exécuté. Ainsi en a décidé la Cour Suprême des Etats Unis. La cour d'appel fédérale avait confirmé en avril dernier la suspension de la condamnation à mort. Le Procureur de Philadelphie avait demandé l'annulation de cet arrêt. Il n'a pas été suivi par la plus haute juridiction américaine. C'est une victoire importante, qui encourage à l'action contre la peine capitale.

 Il y a plus de 20 000 condamnés en attente d’exécution dans le monde, dont plus de 3 000 dans les couloirs de la mort aux États-Unis.


Je vous invite en particulier à signer - avant qu'il ne soit trop tard - la pétition concernant Hank Skinner dont l'exécution est prévue le 9 novembre alors que la justice n'a toujours pas rendu de jugement concernant sa demande de test ADN !
http://www.change.org/petitions/in-the-interest-of-justice-grant-dna-testing-to-hank-skinner

Enfin, pour en savoir plus, je publie ci-dessous une biographie de Mumia par le collectif qui le soutient depuis des années.
 

Mumia Abu-Jamal est né le 24 avril 1954. Né Wesley Cook, Mumia choisira ce prénom swahili au lycée, sous l’influence d’un enseignant d’origine kenyane. Il y ajoutera “Abu-Jamal” à la naissance de son premier fils, Jamal. A l’âge de 14 ans, Mumia est arrêté et battu pour avoir protesté contre un meeting du candidat ultraraciste George Wallace, à Philadelphie. Peu après, il est fiché par le FBI pour avoir voulu rebaptiser son lycée “Malcolm X”.

En 1969, le jeune homme est chargé de l’information à la section de Philadelphie du Black Panther Party. Le FBI le considère comme l’une des personnes “à surveiller et interner en cas d’alerte nationale”.

Il est l’une des cibles du Cointelpro (programme d’infiltration et de contre-espionnage) dont seront victimes Leonard Peltier et d’autres membres de l’Américan Indian Movement et des Black Panthers.

Devenu journaliste de radio apprécié, lauréat de plusieurs prix, Mumia est surnommé “la voix des sans-voix” pour sa critique de la corruption de la police et des dirigeants politiques locaux. Depuis 1978, il dénonce la violente répression qui frappe la communauté MOVE et, en 1981 suit le procès de son fondateur, John Africa, qui sera acquitté des charges fabriquées contre lui. Le soutien de Mumia à MOVE exaspère les politiques et la police de Philadelphie et lui vaut le renvoi d’une des stations de radio où il exerce. Pour faire vivre sa famille, Mumia est contraint de travailler comme taxi de nuit.

Aux premières heures du 9 décembre 1981, Mumia Abu-Jamal est grièvement blessé lors d’une fusillade dans le quartier sud de la ville, où il vient de déposer un client. Arrêté, il est accusé du meurtre d’un policier, Daniel Faulkner, tué dans cette fusillade. Malgré ses dénégations, malgré son absence d’antécédents judiciaires, une enquête inéquitable (expertises balistiques inexistantes, balles non identifiables, absence de relevé d’empreintes, zone des faits non sécurisée, tests non effectués, etc.) conclut à la culpabilité de Mumia. Témoins menacés, subornés, écartés, rapports de police contradictoires, violations de ses droits, mèneront, en juillet 1982, à la condamnation à mort de cet opposant politique gênant sous la pression d’un juge recordman de la sentence...
Mumia est “le coupable idéal”

Collectif Unitaire National «Ensemble sauvons Mumia Abu-Jamal»

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Je ne comprends rien à cette logique-là !

Et ça continue, encore et encore (des soutiens)

LES SOUTIENS DU BIEN COMMUN