SOLIDARITE AVEC L'ECOLE TIKONTI

C'était mon premier voyage au Burkina Faso et j'espère bien y retourner. J'y ai tissé des liens forts (en une semaine seulement !) et beaucoup appris, notamment que ceux qui ont peu (matériellement) sont prêts à tout partager. Et nous avons encore beaucoup à apprendre...

Quelqu'un m'a dit à Fada : "Vous avez une société bâtie sur la science, le confort (j'ai pensé : surtout sur  l'argent !) ; la société africaine est bâtie sur l'humain, la famille, l'entraide".

Si je m'inscris dans une démarche de solidarité, ce n'est pas pour apporter notre mode de vie, pour y transposer nos besoins.
Je transmets ici les projets mis en oeuvre par nos amis, avec leur association, et le soutien de toute la communauté.

D'ABORD, QUELQUES INFOS SUR LE BURKINA FASO
Pays d'Afrique de l'Ouest (ex Haute Volta, le Burkina Faso, "Pays des hommes intègres" est entouré entre autres du Mali au Nord et de la Côte d'Ivoire au sud-ouest. Il n'a pas d'accès à la mer.

C'est un pays à forte densité de population et aux ressources naturelles limitées.
D'une superficie de 274 000 km2 (la moitié de la France), sa capitale est Ouagadougou. La langue officielle est le français ; 64 autres langues existent, dont les plus courantes sont le Mooré, le Dioula, le Gulmancéma et le Foulfouldé.

QUELQUES CHIFFRES :
  • 14,7 millions de Burkinabés (2006)
  • 50 % de la population a moins de 18 ans (en France 22 %)
  • la population est rurale à 75 %
  • Taux de natalité : 46/1000 (2008)
  • Taux de mortalité des moins de 5 ans : 166/1000 (2009)
Les principales maladies infectieuses sont : le paludisme, la fièvre jaune, des fièvres bactériennes ou protozoaires, le VIH, l'hépatite A et la schistosomiase.
  • 78 % de la population de plus de 15 ans ne sait ni lire, ni écrire
  • le taux d'alphabétisation est de 29,4 % pour les hommes et de 15,2 % pour les femmes.
  • l'espérance de vie scolaire est de 6 ans.
Sur l'ensemble des 56 pays africains, le Burkina Faso est à la 49ème place pour son taux de scolarisation.

L'ABB avait proposé à notre école une correspondance scolaire avec l'école Tikonti. C'est dans ce cadre là que je suis partie avec une collègue à Fada N'Gourma, pendant les vacances de Pâques. Tous les jours de cette semaine, j'étais à l'école avec les enfants et nos collègues. Nous avons vu le travail remarquable qu'ils effectuent malgré les conditions matérielles difficiles. Ils sont  motivés et plein d'énergie.

J'ai décidé de chercher des classes partenaires afin de pouvoir mener la correspondance scolaire avec les 12 classes des écoles A et B. (Il n'y en a que 7 dans mon RPI).
Mais j'ai aussi pensé utile de servir de "témoin" pour soutenir le projet porté par l'ABB (Association des Burkinabés de Bourgogne) pour aider au développement de la scolarité des enfants à Fada N'Gourma, chef lieu de la province du Gourma à l'est du Burkina Faso et plus précisément à Tikonti.

La commune de Fada compte plus de 40 000 habitants et est dotée de 32 écoles primaires dont 10 écoles privées. La ville est composée de 11 secteurs.
Tikonté est située au secteur 9, à 3 km du centre ville. Isolé par un barrage avec une digue, ce quartier est difficile d'accès pendant la saison des pluies.

Les deux écoles de Tikonti A et B comprennent chacune :

- un bâtiment de 3 classes construites avec un petit bureau et un lieu de stockage.


- 3 classes sous hangars en paille doivent être renouvelées chaque année.

- une cuisine dépourvue de toiture

et 7 toilettes sèches.


L'école Tikonti A compte 361 élèves, 186 garçons et 175 filles.
Environ 120 élèves vivent dans une grande pauvreté, les parents n'arrivent pas à fournir le minimum de matériel scolaire, ni à payer les frais de cantine.
Il y a 7 enseignants, dont 5 femmes.

L'école ne possède pas l'eau courante, ni d'accès direct à l'eau. Le forage qui alimente tout le quartier est toutefois situé à proximité et reste le seul point de ravitaillement des écoles, mais il n'est pas facile d'accès, surtout en période de pluies.



Notre projet de solidarité vient en appui des demandes des enseignants, formulées lors d'un conseil des maîtres auquel nous avons participé et que nous avons relayé auprès de l'Inspecteur de la la circonscription de Fada, M. Justin L. Ouoba.


Il s'agit d'appuyer les communautés dans le développement de leur projet éducatif.

L'ABB veut favoriser l'autonomie des communautés dans le respect de leur culture. Tous les acteurs (communautés villageoises, Etat, associations locales, parents d'élèves, enseignants) décident, élaborent, mettent en oeuvre et évaluent leurs propres projets de développement, pour l'intégration sociale et professionnelle des plus vulnérables.  L'association les soutient dans leur démarche et veut sensibiliser et mobiliser l'opinion publique pour un monde plus juste et équitable, pour faire de l'éducation un outil clé de prévention et de résolution des conflits.

DANS UN PREMIER TEMPS, NOUS VOULONS AIDER

  • au remplacement des classes paillottes par des classes "en dur" permettant l'accueil de tous les enfants TOUTE L'ANNEE, dans de bonne condition ;
  • à l'électrification de l'école :
  • à l'amélioration de l'accès à l'eau potable, par la construction d'un puits dédié à l'école qui permett la mise en place d'un jardin afin d'améliorer la qualité nutritive de la cantine scolaire dans le but de pallier à la dénutrition d'une grande partie des enfants.

Si vous voulez aider ce projet, contactez-moi. Vous pouvez libeller vos chèques à l'ordre de l'ABB.
A bientôt pour une projection de  photos, de films.... 







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