NOTRE SANTE N'A PAS DE PRIX


CONFERENCE DE PRESSE Laurence BERNIER

12 avril 2017, devant l’hôpital Pasteur de DOLE



NOTRE SANTE N’A PAS DE PRIX





URGENCE ! Il y a urgence ! L'hôpital public, la santé publique sont malades de l'austérité.

DE L’HOPITAL DE DOLE À L’EHPAD des OPALINES, monte une même exigence : Des moyens pour la santé et la reconnaissance du travail des soignants et de leur dignité !



Des milliers d’habitants (plus de 4500 ) se sont élevés contre la suppression la nuit de la deuxième ligne du SMUR (Service Mobile d’Urgence et de Réanimation) de l’hôpital Pasteur de Dole. Une fermeture décidée par l’Agence Régionale de Santé qui fait peser depuis le 1 er avril 2017, un risque sur chacun de nous. Quel mépris pour la vie humaine !



C’est la même politique qui a conduit à fermer la réanimation, supprimer des lits, des emplois à l’hôpital.

Les personnels hospitaliers sont épuisés. Comme sont épuisées les soignantes de l’EHPAD des Opalines à Foucherans qui se sont mobilisées pour des effectifs supplémentaires afin de pouvoir soigner correctement les résidents dont la moyenne d'âge est de 90 ans.

Ne pas les entendre, c'est faire preuve de maltraitance vis à vis des salariés mais aussi de maltraitance vis à vis de nos anciens, nos parents, nos proches.



Dans le public comme dans le privé, c’est la même exigence de dignité qui s’affirme et qu’il faut écouter. Pour les personnels hospitaliers, comme pour les usagers, il est urgent de mettre en œuvre une vraie politique de santé et d’y mettre les moyens financiers indispensables.



Et je tiens à préciser que je mets ma campagne au service de toutes celles et ceux qui veulent faire transformer cette politique de la santé, afin de répondre aux besoins de tous.





CAR NOTRE SYSTEME DE SANTE EST EN TRAIN DE S'ECROULER

Il ne tient aujourd'hui que grâce au dévouement de ses personnels.



Le système de santé français, était un des plus efficaces du monde, mais il subit depuis trente ans les conséquences des politiques d’austérité et de privatisation menées par les différents gouvernements. Les inégalités sociales de santé se creusent. Aujourd’hui, il y a 6 années d’écart d’espérance de vie entre un ouvrier et un cadre.

L'espérance de vie en bonne santé diminue depuis 2006. Les cancers environnementaux se multiplient et trois personnes sur dix renoncent à se soigner par manque d’argent.


La politique de santé a été réduite à la seule dimension budgétaire au détriment de l’humain. Avec la tarification à l’activité (T2A) comme mode de financement, les hôpitaux publics sont gérés comme des entreprises. La réduction des dépenses publiques de santé et leur transfert vers le secteur privé sont néfastes tant pour les structures de santé, que pour leurs personnels et pour les usagers, pour la santé de la population.

Nous suivons le modèle américain où les plus riches ont accès aux technologies de pointe alors que des millions de pauvres se ruinent pour avoir accès aux soins.

Privatiser la santé est à la fois coûteux, inégalitaire et inefficace !





Il est temps de redonner la priorité à l’humain.

A DOLE COMME DANS TOUTE LA FRANCE, IL FAUT DEFENDRE NOTRE SANTE



HALTE A LA MALTRAITANCE DES SOIGNANTS !

Avez vous lu ce qui est écrit sur les banderoles des personnels hospitaliers de Dole : "Hopital en danger, soignants épuisés". Et sur celles des salariées des Opalines en grève, les mêmes mots "Soignants épuisés".

Une majorité de personnels soignants, tous métiers confondus, souffrent

d’avoir parfois l’impression de maltraiter leurs patients, tant il devient difficile de pouvoir pratiquer une vraie prise en charge humaine, d’avoir la possibilité de passer du temps auprès du lit du malade.

Sans compter l’épuisement physique et moral des personnels médicaux et paramédicaux. Ce sont des métiers particuliers compte tenu de leur proximité directe avec la maladie, la mort, mais aussi, fort heureusement, avec des bonheurs humains. Ces professions doivent donc être protégées et les temps de repos nécessaires doivent être respectés afin que les soignants puissent assurer leur travail sans mettre en péril leur santé physique et mentale. Aujourd’hui, le manque d’effectif, la surcharge de travail et les impératifs de « rentabilité » imposés par ces logiques d’économies drastiques nuisent gravement à la santé des personnels soignants et à la prise en charge des patients.





LE DEPUTE SERMIER ACCOMPAGNE LE DEMANTELEMENT DE L'HOPITAL ET SA PRIVATISATION

Alors que que partout en France, des maires de toutes opinions, y compris de droite défendent leur hôpital menacé de démantèlement, comme à St Claude, Chatelleraut-Loudun pour defendre leur SMUR,

le député maire de Dole, lui, accompagne depuis son élection en 2014 toutes les mesures contre l'hopital public. Il a soutenu le départ de la réanimation, les suppressions de lits, de postes. Il a même fait la pub pour la suppression d'une ligne de SMUR alors que les financements manquants ne sont que de 38 000 €. Pourquoi cette attitude qui pourrait paraître incompréhensible ? Parce que M. Sermier, comme son maître à penser F.Fillon, milite activement pour la privatisation d'une partie des services publics. A la clinique les opérations rentables, les dépassements d'honoraires, les fonds publics – A l'hôpital les réduction de moyens, les opérations qui ne "rapportent pas" .

Et ces choix financiers s'accompagnent d'une absence totale de démocratie, M. Sermier refuse de soumettre au vote du Conseil de Surveillance de l'hôpital la question du SMUR comme M. Fichère, qui refuse de faire voter les maires du Grand Dole et les délégués communautaires sur une délibération que j'avais proposée pour demander le maintien du SMUR.







UNE AUTRE ORIENTATION POUR LA SANTE



JE PROPOSE DES MESURES NATIONALES ET LOCALES

1. ABROGATION DES LOIS BACHELOT ET TOURAINE

La suppression des lois Bachelot/Touraine.

Car on ne peut pas réduire un patient à sa pathologie. Une personne malade n’est pas une succession d’actes à tarifer !

2. Création de 62 500 emplois dans la santé (10 000 médecins et 52500 soignants ce qui représente un coûtde 3 milliards d'euros en 5 ans).

3 . Arrêt des fermetures et démantèlement d’hôpitaux ; Mise en place d'un nouveau plan de financement de l'hôpital public.

4 . Développement de la prévention

  • OGM et pesticides
  • addiction :tabac et alcool
  • contre la malbouffe et obésité
  • soutien PMI et médecine du travail

5 . Fin du numérus clausus et recrutement d'au moins 11 000 étudiants en médecine chaque année. (8 000 actuellement)

6. Un système 100 % solidaire, avec le remboursement par la sécurité sociale à 100 % des soins de santé, et appareils dentaires, optiques et auditifs (aux tarifs baissés).

  1. Création d’ une agence publique du médicament s'occupant de la recherche et la production de médicaments (face à l'industrie pharmaceutique, afin de faire baisser le prix des médicaments. Les 5 plus grosses firmes pharmaceutiques ont réalisé 47 milliards de bénéfice en 2015)
  2. Création de centres de santé publics et interdiction des dépassement d'honoraires (8 milliards d'euros)
  3. Donner un second souffle à la PSYCHIATRIE de secteur : avec des lits et moyens nécessaires et une formation des personnels renouant avec les inovations humanistes et progressistes (contre la médicalisation à outrance.

10. DE LA DEMOCRATIE Suppression des ARS et création de conseils sanitaires, d’unités territoriales et départementales de santé ...

Ces propositions sont portées au niveau national par Jean Luc Melenchon et c'est l'une des raisons de mon choix de parainner ce candidat et d'appeler à le soutenir aux élections présidentielles.





Ces mesures se déclinent au niveau local

et Je serai députée pour défendre ces propositions à l'assemblee nationale dès le 18 juin prochain.



Rétablissement du SMUR avec une embauche d’urgentiste

mais il faut savoir qu'il y a toutes les nuits à l'hôpital un médecin anesthésiste sur place

Création d’emplois et titularisationdes personnels à l’hôpital Pasteur

Restitution par la clinique des 3 millions d’euros empochés pour le

transfert du bloc opératoire ( qui n’a pas été autorisé) et abandon du projet de blocgéré par la clinique dans les locaux de l’hôpital.

embauche de personnel suffisant dans les EHPAD afin d'apporter les soins et la bienveillance nécessaires à nos anciens, nos parents, nos proches

création de plusieurs centres de santé avec des soignants (médecins, infirmiers, aides soignants...) salariés sur tout le territoire, du Nord Jura à Dole, Salins, Arbois...



Vous avez remarqué que je n'ai indiqué que 5 priorités pour la santé au niveau local. Parce que j'entends élaborer au moins 5 autres propositions avec vous, avec les personnels soignants, les usagers, les populations, les élus afin qu'elles correspondent à notre territoire.

Pour conclure, je dirai que pour faire avancer ces propositions, il y a deux leviers :

- les actions, comme celles que nous menons, que vous menez pour défendre le smur, l'hôpital ou vos conditions de travail dans les EHPAD

- et aussi, les élections pour obtenir une véritable politique de santé qui tourne le dos aux critères de rentabilités imposés à tous les services publics et notamment celui de la santé.
A la fin de la conférence de presse, j'ai donné la parole aux soignantes des Opalines en grève pour présenter leur mouvement engagé depuis une semaine et demi.

Commentaires

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