11 NOVEMBRE 2017
CEREMONIE
DU 11 Novembre 2017 –
Laurence
Bernier, maire de Frasne les Meulières
(après lecture du message de la secrétaire d'état aux anciens combattants par le premier adjoint de la commune)
En
ce 11 novembre 2017, nous célébrons le 99ème anniversaire de
l’armistice de 1918, qui signifie la fin des combats mais pas
encore la paix.
Le
11Novembre , c’est le souvenir de l’immense souffrance de
nos grands-parents qu’on a envoyés par milliers conquérir des
morceaux de collines, des bouts de paysage, des lopins de terre
éventrés.
C’est
le souvenir de 10 millions de morts de ce conflit qui devait être le
dernier.
Si
je mourais là-bas sur le front de l’armée
Tu
pleurerais un jour ô Lou ma bien-aimée
Et puis mon souvenir s’éteindrait comme meurt
Un obus éclatant sur le
front de l’armée Un
bel obus semblable aux mimosas en fleur
(G
Appolinaire – blessé à la tempe en 1916 et mort le 9 nov 1918)
Cette
année, nous évoquerons le Chemin des dames, cité par la secrétaire
d’état , dont c’est le centenaire.
Une
offensive française, lancée dans
le département de
l'Aisne, aboutit à la perte de plus de 100 000 hommes en quelques
jours, et cela sans résultat notable. Les
unités engagées sur le champ de bataille, ainsi que sur les monts
de Champagne tout proches, se rendirent compte qu'elles avaient été
envoyées au casse-pipe et que la percée promise par le général
Nivelle, était irréalisable, en raison des défenses allemandes
imprenables et de l'inaptitude des moyens techniques français.Cet épisode sanglant du premier conflit mondial a vu naître “La chanson de Craonne”, chant désespéré sur un air de bal musette, et déclencha les première mutineries dans les rangs français"Nous avons refusé de monter en ligne mardi soir […]. Nous nous sommes mis presque en grève, et beaucoup d'autres régiments ont fait comme nous." Voilà ce que raconte, dans une lettre à sa femme, un soldat du 36e régiment d'infanterie. Nous sommes en 1917, au cœur des combats, et le fantassin laisse éclater sa colère :
"Ils nous prennent pour des bêtes, nous font marcher comme cela et pas grand-chose à manger, et encore se faire casser la figure pour rien, on aurait monté à l'attaque, il en serait resté moitié et on n'aurait pas avancé pour cela. Peut-être que vous ne recevrez pas ma lettre, ils vont peut-être les ouvrir […]. Moi je m'en moque, j'en ai assez de leur guerre…"
" Effectivement, le contrôle postal intercepta cette lettre.
En
1917, à la suite de la terrible défaite des alliées lors de la
bataille du Chemin des dames, 30.000 hommes se sont engagés dans une
mutinerie entonnant leur hymne, la chanson de Craonne.
«C'est
à Craonne, sur le plateau, qu'on doit laisser sa peau, car nous
sommes tous condamnés, c'est nous les sacrifiés»
500
d’entre eux ont été fusillés par l’armée française.
Pour
la première fois dans l'histoire de la France La chanson de Craonne
a été chantée, en avril dernier, lors d'une cérémonie
militaire. Un événement symbolique qui fête le centenaire de cet
événement, nouveau pas vers la réhabilitation des fusillés pour
l’exemple.
Mais
la première guerre mondiale ce fut aussi la découverte – pour les
soldats américains, de la France, terre de liberté et d’égalité.
Victimes de discrimination raciale dans leur pays, les soldats noirs
témoignèrent qu’en France, ils étaient considérés comme des
égaux par les soldats français.
Alors
en 2017, alors que l’aspiration à la paix et au désarmement
nucléaire devient planétaire, je concluerai, par les mots écrits
en 1916 par un jeune poète, René Arcos ,
Tout n’est peut-être pas perdu
Puisqu’il nous reste au fond de l’être
Plus de richesses et de gloire
Qu’aucun vainqueur n’en peut atteindre;
Plus de
tendresse au fond du coeur
Que tous les canons ne peuvent de haine
Et plus d’allégresse pour l’ascension
Que le plus haut pic n’en pourra lasser
Que tous les canons ne peuvent de haine
Et plus d’allégresse pour l’ascension
Que le plus haut pic n’en pourra lasser
Peut-être
que rien n’est perdu
Puisqu’il nous reste ce regard
Qui contemple au-delà du siècle
L’image d’un autre univers.
Puisqu’il nous reste ce regard
Qui contemple au-delà du siècle
L’image d’un autre univers.
Rien n’est
perdu puisqu’il suffit
Qu’un seul de nous dans la tourmente
Reste pareil à ce qu’il fut
Pour sauver tout l’espoir du monde.
Qu’un seul de nous dans la tourmente
Reste pareil à ce qu’il fut
Pour sauver tout l’espoir du monde.
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